dans le desert

Publié le par simon et claire

fin du dernier article : nous attendons 16h30, l'heure a laquelle, a dos de chameaux, nous allons rejoindre le desert.

 

17h30, assis sur une dune, je contemple le desert que j'essaye de saisir en aquarelle. Mais la dune ne cesse de changer de couleur. J'etais parti pour peindre le jeu d'ombre gris dore sur le sable jaune sable. Un nuage, et me voila qui doit passer au mauve. De toute facon, ces couleurs, je les cernais mal. A peine le temps de passer un lavis, le vent qui se leve dans mon dos rabat du sable. Pourquoi pas, ca fera des effets, un petit cote "empreinte". Je sors la pince a linge bleue de ma trousse, j'arrime un peu mieux la feuille. Je persiste. Pourtant, dans ces conditions, c'est grave la galere. J'avais eu le froid au Japon, et ces bourrasques qui se levent le soir : on se croirait a Dali. Je me retourne pour estimer la ressemblance. Si on le peu dans le sable qui fouette le visage, j'ecarquille les yeux. Un mur jaune barre le ciel, a deux ou trois cents metres. Le regard ne perce pas au-dela. Les frondaisons des peupliers en alarme sont deja dans la tempete de sable. Sur le papier, le lavis a deja seche ! Decidemment tout s'accelere. Alors dilemne. Quelques traits et j'ai presque fini mon aquarelle. Jeu de va et vient entre le desastre annonce, mort materiel, autour de moi, ou bien sur il n'y a personne. Et les questions changent avec le vent. Me reste-t-il encore assez de temps pour me mettre a l'abris? Que se passera-t-il quand je ne pourrais plus voir a un metre devant moi? Terrain accidente. Vent violent dont on ne sait pas au juste s'il ne va pas vous assomer d'une mechante branche d'abricotier. Je range mes affaires, quitte a cradosser mon aquarelle entamee, perdre la moitie de mes tubes, et le bob qui s'envole me montre le chemin. Il trottine gentilement au pied de la dune que j'ai devale, et puis j'entre sous le choc dans la cour de la Charlie Jong's guesthouse.

Ah oui, j'ai oublie de preciser que notre marche dans le desert n'a pas pu se faire. Malentendu avec notre hote. On pensait avoir reserve, lui, que nous avions decline. Bien abrites des bourrasques, on plaisante de ce coup du sort.

 

Le lendemain, le paysage ne porte pas de marque de cet episode. Peut etre un peu plus de poussiere que d'ordinaire. On prend nos petites habitudes ici : prendre encore le meme petit dejeuner (cafe, chocolate pancake et fruit salad) ; rejoindre le centre pour aller manger au Shirley's cafe ou la mere du tenancier remplira nos verres de the avec un sourrire si efface qu'il semblerait, a premiere vue, innexistant ; boire une biere locale sur la terrasse du silk road hotel pour assister au coucher du soleil ; acheter un jus d'amende que l'on degustera plus tard sur la dune qui jouxte notre gite ; discuter avec les personnalites de la guest house en ameliorant notre anglais aupres de Diana, une australienne a la voix grave et sonore, ou de ces deux hongkongais qui traversent l'eurasie a velo... On se sent bien ici.

Mais il est temps pour nous de continuer notre voyage. Train de nuit pour Turpan (sur nos billets de train, c'est ecrit Tulufan). Les gares sont tres mal placees ici, il nous faut deux heures de taxi pour rejoindre celle de Dunhuang et une heure pour rejoindre Turpan. Lorsqu'on arrive, ciel maussade, impression glauque (tres classique comme association). Ce n'est pas la vieille ville esperee. Rien que du moderne ici : des immenses avenues et des immeubles careles facon salle de bain (bonne remarque de Vincent), a la chinoise donc. Cependant, dans cette region majoritairement peuple de Uighur, les visages changent. On choisit notre hotel et prenons nos quartiers. Nous ne sommes pas presses et attendrons qu'il fasse beau pour faire quelques choses. Nous ne faisons donc rien si ce n'est gouter a la nourriture locale.

Aujourd'hui il fait beau. Nous sommes alles au bazar ce matin (pas terrible) et irons tout a l'heure a la mosquee, construite en 1777. Et demain, nous irons voir les beautes de la region. On vous en reparlera.

 

Publié dans chine le retour

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L
<br /> Moi en lisant, j'ai l'impression de lire Tintin. Mélangé peut être avec le professeur Tournesol et son chapeau qui s'envole.<br /> <br /> Il apparaît que l'aquarelle est un hobby bien trop dangereux pour moi...<br /> <br /> Fais gaffe aux grains de sable, c'est petit, mais eux connaissent bien l'adage "l'union fait la force"<br /> <br /> <br />
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A
<br /> Comme quoi l'aquarelle c'est bien plus épique que ce qu'on imagine!Ces impressions de l'artiste en "live", les hésitations et la recherche sont vraiment nouvelles pour moi. Merci de nous faire<br /> découvrir aussi cette facette!<br /> <br /> <br />
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C
<br /> Hello les amis, ce récit est vraiment impressionnant, pourra-t-on voir cette fameuse aquarelle, empreinte de la tempête ex danger pour Simon. Je vous parle ici car je suppose que vous n'avez pas<br /> accès à FB, nous allons bien et profitons pleinement des joies de la foire agricole. Sinon, j'ai réglé votre dernier tiers en envoyant le RIB joint, ce qui est plus simple, j'espere avoir bien<br /> fait, par contre je n'ai pas reçu votre feuille de déclaration, mais j'ai reçu du collège le montant à déclarer pour claire, quelle mesure aviez vous prise ? bises à vous deux<br /> <br /> <br />
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S
<br /> <br /> salut<br /> <br /> <br /> merci pour tout mademoiselle. C'est super pour les impots, encore merci de t'occuper de ca, tu as tree sbien fait. J'ai demande au college de t'envoyer ce papier et je pense que tu devrais<br /> recevoir notre declaration mais on pensait le faire sur internet. Quelqu'un connait-il la date linite pour le faire?<br /> <br /> <br /> <br />